
La teigne de la pomme de terre (Phthorimaea operculella Zell), plus communément appelée pyrope commun, est un insecte ravageur capable de détruire une récolte entière. Pour lutter contre ce ravageur, il est essentiel de savoir comment le combattre et de mettre en œuvre des mesures de contrôle et de prévention opportunes, avant et après la plantation des pommes de terre.
L'absence d'ennemis naturels lui a permis de se reproduire sans entrave, et sa spécialisation étroite (Fthorimea préfère les pommes de terre, le tabac et les morelles sauvages) en a fait un véritable fléau pour les jardiniers et pour les acteurs du transport, du stockage et de la vente de ce légume très prisé. Les exportations de pommes de terre des Amériques, où cette culture est pratiquée dans certaines régions, ont entraîné la propagation de ce ravageur, initialement considéré comme originaire d'Afrique, à travers le monde.
Des méthodes et des techniques de lutte contre ce ravageur sont recherchées non seulement aux États-Unis, où les agriculteurs et le gouvernement déploient des ressources considérables pour sauver des champs entiers infestés par Phthorimea, mais aussi dans de nombreux autres pays. Les producteurs agricoles mettent au point des mesures pour combattre ce fléau, capable de causer des dégâts comparables à ceux du doryphore de la pomme de terre dans les champs et les jardins. Les mesures préventives prises en amont pour empêcher l'apparition des populations de ravageurs contribuent à garantir la sécurité des récoltes stockées en entrepôt. Sans les traitements chimiques nécessaires, ce papillon peut rendre des tonnes de produits finis impropres à la consommation.
Aspect et dimensions
La photo montre clairement que la teigne de la pomme de terre, contrairement au doryphore de la pomme de terre, est dotée par la nature d'un camouflage :
- aplatissement du corps ;
- couleur brun grisâtre discrète ;
- une transition douce des demi-teintes du corps, passant d'un brun pâle sur le corps à un brun grisâtre avec des écailles jaunâtres sur une paire d'ailes ;
- ailes d'une envergure de 14 à 16 mm, qui se replient et rendent l'insecte relativement petit (6 à 8 mm au repos) ;
- bords irréguliers et duveteux des ailes ;
- avec de longues et fines antennes.
Ses caractéristiques distinctives, comparées à celles du doryphore de la pomme de terre aux couleurs vives, incluent le camouflage et la capacité de passer inaperçu. La coloration vive du doryphore sert d'avertissement aux prédateurs naturels, soulignant les caractéristiques uniques de l'insecte et son caractère impropre à la consommation. La teigne de la pomme de terre, un papillon aux ailes larges à l'âge adulte, est la proie de nombreux oiseaux et prédateurs insectivores. Sa principale menace pour les cultures est sa capacité à se reproduire rapidement. Incapable de se nourrir car ses pièces buccales sont réduites, sa durée de vie varie de trois jours à deux semaines.
Cette fécondité est bénéfique à l'insecte, qui maintient ainsi sa population malgré les prédateurs. Cependant, elle représente également un danger pour les cultivateurs de solanacées, notamment de tabac et de pommes de terre. La teigne de la pomme de terre, en termes de dangerosité et de dégâts potentiels, est comparable au doryphore de la pomme de terre, et des dizaines de milliers de personnes recherchent des traitements et des technologies, menant des recherches scientifiques afin de trouver le moyen le plus efficace de la combattre.
Étapes du développement et du mode de vie
Fin avril et début mai, la teigne de la pomme de terre entame son vol massif dans la nature. Les adultes éclosent des chrysalides qui ont hiverné dans des endroits propices et deviennent actifs lorsque la température ambiante atteint un certain seuil. Des mesures de contrôle renforcées sont nécessaires pendant le stockage, car la température stable maintenue dans les entrepôts industriels grâce à des équipements spécifiques garantit non seulement la conservation des pommes de terre, mais aussi la reproduction du ravageur tout au long de l'année. Les chenilles, issues des œufs de la teigne, représentent une menace particulière.
La chenille remplit les galeries qu'elle creuse de sécrétions et de toiles, mais ses dégâts ne s'arrêtent pas là. Un jardinier expérimenté peut identifier une infestation de teigne de la pomme de terre grâce à plusieurs signes :
- feuilles perforées et rongées, sur lesquelles les passages sont clairement visibles, et petites protubérances remplies d'excréments de chenilles ;
- toiles d'araignée et petites cellules à l'intérieur de la feuille ;
- cimes de buissons desséchées ou flétries sur lesquelles aucune fleur n'apparaît.
La couleur des chenilles dépend de leur alimentation. Elles sont vertes si elles se nourrissent de feuilles et de tiges, ou blanchâtres translucides lorsqu'elles consomment la chair du tubercule. La larve (ou chenille) subit quatre mues, parfois appelées stades larvaires, durant lesquelles elle dévore intensivement la culture qu'elle a choisie d'attaquer. Après la récolte des pommes de terre, le papillon peut se tourner vers d'autres sources de nourriture, comme les morelles sauvages ou d'autres espèces cultivées.
Mesures de contrôle pour les plantations et le stockage, prévention au jardin
La lutte contre les ravageurs est systématique et rigoureuse tout au long de la saison, dès la plantation. Seuls les tubercules de pommes de terre sains, correctement inspectés et traités, sont sélectionnés pour la plantation. Afin d'empêcher les larves d'hiverner dans le sol et de réapparaître au printemps, les fanes et les racines infectées sont détruites plutôt que jetées au compost. L'irrigation par aspersion élimine la plupart des papillons pondeurs. Le semis à 15 cm de profondeur et le buttage en double buttage empêchent les chenilles de pénétrer dans les tubercules.
Les variétés de pommes de terre précoces sont les moins sensibles aux ravageurs, un atout que les petits exploitants agricoles exploitent avec succès. En culture commerciale, les variétés de mi-saison sont traitées aux insecticides, notamment le Danadim, le Bi-58, le Ditox, le Di-68 et le Rogos-S, considérés comme les plus efficaces. Les entrepôts, y compris les conteneurs, sont désinfectés et des températures et une humidité basses sont maintenues, ce qui ralentit le cycle de développement de la pyrale à 150 jours.
En cas de signes d'infestation, on utilise des fumigants et des insecticides. Une intervention précoce et des mesures préventives permettent d'éviter les infestations et de garantir une récolte saine.

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