Les pucerons sont un fléau pour les jardins. Ces petits insectes au corps mou et à la trompe en forme de croissant forment de vastes colonies capables de ravager les plantes sur une surface allant jusqu'à 600 mètres carrés en seulement deux à trois semaines. Leur reproduction est extrêmement rapide : une femelle peut engendrer jusqu'à 10 000 individus par mois. Les pesticides chimiques ne conviennent pas à tous. Très allergènes, ils peuvent provoquer des intoxications chez les enfants, notamment lorsqu'ils sont pulvérisés sur les fruits et légumes. Il est donc préférable d'opter pour des remèdes naturels afin de lutter contre ces nuisibles.
Dégâts causés par les pucerons et signes d'infestation
L'insecte perce la surface des feuilles ou des bourgeons avec sa fine trompe et aspire la sève. Les nutriments ne parviennent plus aux différentes parties de la plante, le développement s'arrête et les jeunes plants meurent. Les sécrétions laissées par l'insecte, le miellat, recouvrent la feuille et la photosynthèse ralentit.
Signes d'infection :
- Le sol sous la plante semble recouvert d'un revêtement blanc - ce sont des écailles, des coquilles, rejetées par les insectes au cours de leur croissance ;
- Le dessous des feuilles est collant et désagréable au toucher ;
- les pousses supérieures et les rejets jaunissent ;
- les bourgeons sont petits, tordus, desséchés ;
- Le nombre de pistes de fourmis a augmenté.
Vous pourriez être intéressé par :Les fourmis ne se contentent pas de protéger les pucerons, elles les amènent également dans la région, puisqu'elles se nourrissent de miellat.
Prévention de l'infection
Le risque d'infestation de pucerons peut être réduit en suivant ces recommandations :
- Évitez de planter des semis ou de semer trop densément. Une végétation trop dense favorise le développement des parasites et nuit à la plante elle-même. Une taille régulière des branches et l'élimination des feuilles mortes contribueront à maintenir la plante en bonne santé.
- Il est judicieux d'envisager la rotation des cultures ; une rotation appropriée permet de réduire le risque d'infestation parasitaire.
- Certains engrais verts, semés entre les rangs, attirent les ravageurs. On peut planter de la chélidoine, de l'absinthe, du tabac d'ornement et du souci. Le parfum de ce dernier attire les coccinelles, prédateurs naturels des pucerons.
- Il ne faut pas abuser des engrais azotés.
- En cas de lumière insuffisante et d'humidité excessive, la structure de la plante se gorge d'eau, attirant ainsi les parasites. Il est déconseillé d'éclaircir après la germination et d'arroser excessivement.
Vous pourriez être intéressé par :Il est préférable de commencer la lutte contre les ravageurs au début du printemps, dès l'apparition des premières feuilles. En début de saison de jardinage, nous recommandons de traiter la plante avec un cocktail stimulant l'immunité : 4 granules de « Healthy Garden » et d'« Ecoberin » pour 2 litres d'eau. Ajoutez 2 à 3 gouttes de Novosil. Cette solution renforce l'immunité de la plante.
Remèdes traditionnels contre les pucerons
Il existe de nombreuses méthodes pour se débarrasser des nuisibles. En cas de nouvelle infestation, changez la solution de pulvérisation. L'utilisation répétée de la même solution peut entraîner une résistance (accoutumance) chez les nuisibles. Types de solutions de pulvérisation :
- Fanes de pommes de terre. Les fanes sont hachées, arrosées d'eau tiède dans un rapport 1:2 et laissées à tremper pendant 2 heures.
- Ail et oignon. Pour préparer la décoction, écrasez les gousses avec leur peau et ajoutez de l'eau dans un rapport de 1:4. Diluez la préparation concentrée : un demi-verre par seau d'eau. On prépare de la même façon une décoction à base d'oignon.
- À base de poils longs et de savon. Un mélange de 200 grammes de poils longs et d'un demi-pain de savon râpé est dissous dans un seau d'eau tiède et laissé à infuser pendant 24 heures.
- À base de camomille. Ajouter 0,5 kg de plante séchée à 4 litres d'eau et laisser infuser 12 heures. Avant de pulvériser les plantes, diluer la préparation dans de l'eau (1 volume de camomille pour 3 volumes d'eau).
- À base d'achillée millefeuille. Cueillez les tiges fraîches avant la floraison. Placez 200 g de tiges et de feuilles dans 2 litres d'eau tiède et faites bouillir au bain-marie pendant 1 heure. Laissez infuser ensuite à l'abri de la lumière pendant 2 jours. Filtrez et versez dans un flacon pulvérisateur.
- Pissenlit. Ce remède est le plus rapide à préparer. Les feuilles et les tiges sont infusées dans un rapport de 1:10. Il peut être utilisé dans les 3 heures. La chélidoine est infusée dans les mêmes proportions, mais pour une infusion plus riche, on la laisse infuser pendant 24 heures.
- Fabriqué à partir de zestes d'agrumes. Le mélange est infusé pendant 3 jours puis dilué avec de l'eau dans un rapport de 1:3.
- Décoction d'aiguilles de pin. Laisser infuser une semaine, en ajoutant 1 kg d'aiguilles pour 10 litres d'eau et en remuant quotidiennement.
Les agents les plus efficaces contre les pucerons sont un mélange de cendres et de savon (150 g de cendres et 20 g de savon à lessive pour 10 litres d'eau), du savon au goudron dissous (200 g pour 10 litres) ou de la vodka ordinaire, bon marché. Vous pouvez essayer ce mélange complexe : dissoudre 1 tasse de tabac à chiquer, 1 tasse de cendres de bois, 1 cuillère à soupe de moutarde sèche et 1 cuillère à soupe de savon à lessive râpé dans 2 litres d'eau. Laisser reposer le mélange, à couvert, pendant 3 heures, puis le diluer dans 10 litres d'eau.
Le traitement doit être effectué en trois fois : au début de la floraison, pendant la formation des fruits, un mois avant la récolte des légumes et deux semaines avant la cueillette des fruits. Il est conseillé de pulvériser le produit sur la face inférieure des feuilles.

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