Comment reconnaître un sorcier aux fleurs qui poussent dans son jardin ?

Il existe de nombreuses méthodes pour exploiter le pouvoir magique des plantes et des fleurs. Druides, guérisseurs et magiciens utilisent depuis des siècles des breuvages, des onguents et des substances séchées ou réduites en poudre à base de plantes spécifiques, destinés à l'inhalation et à la fumigation. Ils portaient également sur leur poitrine des objets protecteurs contenant des éléments séchés de fleurs, d'herbes et de racines. Les herbes transmettent leur pouvoir magique aux humains.

Rhizome sous forme humaine

Actuellement, un rhizome en forme de silhouette humaine se vend environ 5 000 euros. Pour la cueillette de plantes destinées aux rituels de sorcellerie, il est important de tenir compte de la saison et du moment de la journée. Certaines plantes ne sont récoltées qu'après minuit ou à la pleine lune. D'autres ne le sont qu'après la récitation d'une incantation magique spécifique.

Les sorciers croyaient que quiconque arrachait un rhizome de mandragore était voué à mourir. En cas de décès, un sacrifice animal était autorisé. Sorcières et sorciers savaient que les fleurs et les herbes, outre leurs effets magiques sur les esprits, influençaient également l'état mental. La magie des fleurs et des herbes devint particulièrement populaire car elle offre des bienfaits tels qu'une endurance accrue, le soulagement de la douleur, le traitement des maladies, l'induction de la transe et l'aide à l'interprétation des rêves prophétiques. La magie des fleurs et des herbes joue un rôle important dans nos vies. Une plante intéressante est le satyre, qui contient un extrait capable d'amplifier les sentiments amoureux. Le rhizome d'orchidée a un effet similaire. De plus, certains antidotes sont utilisés pour réduire l'excitation excessive et contrer les effets de la magie amoureuse sur les personnes victimes d'un sortilège. Parmi les plantes aux propriétés bénéfiques, on trouve le nénuphar, la fleur d'ail et l'asphodèle.

1. La verveine a la propriété de protéger et d'apaiser celui ou celle qui porte cette herbe magique.
2. Le lait de la plante indienne Asclepias acida, qui possède un goût astringent inhabituel, était autrefois utilisé comme moyen d'atteindre la vie éternelle.
3. Au début du XXe siècle, le rhizome de la plante Iboga était utilisé par les indigènes africains comme une substance magique pour stimuler l'activité et protéger contre le sommeil et la fatigue.

Le scientifique allemand T. Koch-Grünberg a observé la préparation d'une poudre magique à partir de l'écorce de la plante Virola siotorum chez les Indiens du fleuve Orénoque, entre la Colombie et le Venezuela. Cette substance magique est utilisée uniquement par les sorciers et sorcières. Le sorcier ou la sorcière souffle une petite quantité de cette poudre dans l'air à l'aide d'un brin d'herbe, puis l'inhale. Il ou elle se met alors à chanter et entre en transe, se sentant protégé(e).

De nombreuses herbes et fleurs sont utilisées à des fins magiques.

1. La jusquiame est un remède pour la force spirituelle.
2. Une ceinture faite de rhizome d'absinthe redirige tous les tourments d'un malade vers les flammes si celui-ci la jette dans le four.
3. Si l'on trouve de l'absinthe dans la maison, cela protégera aussi contre le diable lui-même.

Les magiciens croient que le saule est une plante porte-malheur, mais ils l'utilisent néanmoins pour se défendre.

Les amulettes végétales et leur signification magique

Dans l'Antiquité, les plantes revêtaient une importance profonde pour les hommes. Magiciens et gens du peuple les considéraient comme sacrées et les vénéraient comme des esprits. De nombreuses cultures ont développé des mythes, des contes et des légendes dédiés aux herbes, aux fleurs et aux arbres. Certains sont devenus des symboles, des talismans et des amulettes.

Le gui, ou baies de chêne, en est un exemple.

1. Le gui pousse généralement sur les pommiers, ainsi que sur d'autres arbres comme les chênes, les bouleaux et les épicéas.
2. C'est un parasite qui reçoit l'humidité et les éléments nutritifs de l'intérieur de l'arbre en introduisant son rhizome dans le tronc.
3. Le gui est connu sous le nom d'« herbe de la croix » en français et se traduit par « panacée » en anglais. Il était considéré comme un remède traditionnel pour soigner toutes sortes de maladies et protéger des mauvais esprits.

Le gui, récolté sur l'écorce de chêne, était considéré comme un puissant remède de sorcellerie. Mentionné dans les grimoires, il était utilisé comme talisman, philtre d'amour et pour accroître les récoltes. Les femmes désirant concevoir portaient des brins de gui à la ceinture ou au poignet.
Les magiciens utilisaient le gui pour communiquer avec les forces de l'au-delà. Lors des célébrations du Nouvel An celtique, le grand magicien, vêtu de blanc, coupait du gui vert au sommet d'un chêne, symbole d'immortalité. La récolte du gui s'accompagnait d'un sacrifice : le sang d'un taureau blanc, qui imprégnait l'arbre d'énergie vitale et apportait la prospérité à tous les êtres vivants.

Le bleuet tire son nom du grec « centurion », associé aux mythes des centaures. Selon la légende, le jus de bleuet aurait aidé le centaure Chiron à guérir d'une blessure infligée par la flèche empoisonnée d'Hercule. On prêtait au bleuet, mélangé à de l'huile et du sang de vanneau, des pouvoirs magiques. Les magiciens croyaient que si une certaine dose de cette potion était brûlée dans la flamme d'une bougie, toute personne se trouvant dans le cercle de feu serait considérée comme une sorcière.

Le gui faisait partie intégrante des amulettes et des talismans ; on croyait qu'il protégeait contre les maladies physiques et les mauvais rêves, ainsi que contre le vieillissement prématuré et les errances de l'âme.
Les fleurs utilisées dans les amulettes et les rituels des sorciers et des sorcières sont toujours d'actualité et possèdent des propriétés curatives lorsqu'elles sont utilisées correctement.