Quel bonheur d'avoir son propre coin de verdure dans son appartement ou sa maison ! La variété de plantes d'intérieur est si vaste qu'on a parfois l'impression qu'il y a plus que des plantes de jardin ou des légumes, voire les trois à la fois. Parmi elles, il y en a des faciles à cultiver et d'autres plus délicates. Dans tous les cas, elles nous apportent une multitude d'émotions positives.
Outre le plaisir qu'elle procure, une serre d'intérieur peut aussi présenter des défis, notamment lorsque les plantes tombent malades ou sont infestées d'insectes. Les moucherons, par exemple, sont particulièrement gênants et difficiles à éradiquer. Pour résoudre rapidement ce problème, il est essentiel de comprendre la cause de la présence de ces intrus.
Raisons de l'occurrence
Les moucherons ont généralement besoin d'un environnement humide et se développent donc particulièrement bien dans les zones où l'eau est abondante, trop arrosée ou stagnante, car ce sont les conditions optimales pour le développement larvaire. D'autres facteurs entrent également en jeu :
- L'infestation provient peut-être d'une plante voisine, probablement une nouvelle venue. Il est conseillé au jardinier d'inspecter soigneusement la nouvelle plante et, si nécessaire, de la mettre en quarantaine pendant un certain temps.
- Rempoter dans un pot trop grand provoque de la condensation sur les parois et une accumulation d'humidité, même avec un arrosage correct et modéré. Cela peut suffire à attirer les moucherons.
- Le sol était initialement contaminé et contenait déjà des œufs d'insectes nuisibles. C'est pourquoi il est souvent recommandé de calciner le terreau avant utilisation.
- À proximité des fleurs, il y a des fruits et légumes abîmés (comme un trognon de pomme) ou des produits d'épicerie infestés de moucherons. Ils ne tarderont pas à explorer les environs et à repérer les plantes vulnérables.
Selon la saison, les insectes nuisibles sont plus fréquents en hiver. C'est à cette période que les appartements ont souvent un climat moins favorable en raison du chauffage, qui perturbe l'équilibre hygrométrique. Ces conditions défavorables affaiblissent la plante, la rendant plus vulnérable à la colonisation par les moucherons.
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Parmi les insectes nuisibles que l'on peut généralement appeler moucherons, on distingue les variétés suivantes :
- La drosophile, aussi appelée mouche des fruits, ressemble à une mouche miniature. Elle se nourrit de sève, de micro-organismes et de débris végétaux en décomposition. Elle affectionne particulièrement les souchets, les arums, les violettes et les orchidées, mais à défaut, elle se nourrit de toute autre fleur.

Drosophila - Les sciarides sont des moucherons fongivores qui ressemblent à s'y méprendre à des moustiques noirs. Ils s'attaquent aux racines des plantes. En y vivant, ils compactent le sol, privant ainsi les racines d'oxygène. Ils s'installent de préférence dans les pots contenant des ficus, des violettes, des azalées, des aloès et des cactus de Noël.

Sciaride - Les aleurodes ressemblent à de minuscules papillons blancs. Elles sont dangereuses à tous les stades de leur développement. Elles se nourrissent de la sève des feuilles et sécrètent un liquide semblable à celui des pucerons. Ce liquide constitue une source de nutriments abondante pour les champignons, qui continuent ensuite à détruire la plante. Les orchidées, les fuchsias, les roses, les impatiens, les passiflores et les pélargoniums comptent parmi leurs victimes favorites.

Aleurode - Les collemboles, ou podura, s'observent à la surface des sols humides, au pied des plantes ou dans une soucoupe arrosée. Très petits (1 à 2 mm), ils sont rapides et agiles. Se nourrissant de micro-organismes et de matières organiques en décomposition, ils servent principalement d'indicateurs d'un arrosage excessif.

Collembole Mais lorsque leur nombre augmente, elles s'attaquent aux jeunes pousses blanches des racines ou aux tiges souterraines des plantes, les exposant ainsi aux infections fongiques et bactériennes. Elles peuvent infester n'importe quelle plante, mais préfèrent les violettes, les bégonias, les fuchsias et les orchidées.
Les préférences des moucherons sont plutôt arbitraires ; ils s'installent là où il y a de l'humidité et des matières organiques en décomposition.
Comment combattre et « gagner »
Maintenant que nous connaissons l'ennemi, il nous faut apprendre à le combattre. Il existe de nombreuses méthodes, notamment l'élimination mécanique, les traitements à base de remèdes maison ou les produits chimiques disponibles dans le commerce.
Sur les feuilles
Pour commencer à éliminer les insectes nuisibles des feuilles, retirez autant d'insectes adultes que possible. Vous pouvez utiliser un aspirateur pour cela. Ensuite, installez des pièges pour continuer à les capturer.
Options de pièges :
- une soucoupe contenant un liquide sucré ou de la confiture placée près de la fleur affectée ;
- du ruban adhésif qui traînait partout ;
- Pièges collants faits maison : du papier peint en jaune et enduit de miel. Pour plus d’efficacité, on peut y fixer un cure-dent et le planter dans la terre comme un drapeau, ce qui permet d’utiliser les deux faces du papier.

Une fois les parasites visibles retirés, il faut doucher la fleur en lavant les feuilles autant que possible des larves et des œufs collés à leur face inférieure.
L'étape suivante consiste à traiter l'infestation avec un produit insecticide. Selon l'ampleur de l'infestation et votre opinion sur l'innocuité des produits pour votre maison et ses occupants, vous pouvez opter pour un insecticide du commerce ou le préparer vous-même.
Remèdes traditionnels :
- Infusion d'ail : Versez 600 ml d'eau bouillante dans un récipient contenant une tête d'ail écrasée et laissez infuser pendant 2 à 4 heures. Vaporisez la plante avec le liquide refroidi et arrosez le sol ;
- Agents antiparasitaires pour animaux, tels que Drontal ou Pirantel, écraser et dissoudre dans l'eau, pulvériser et arroser. Répéter après 7 à 10 jours ;

Drontal - Infusion de cerneaux de noix et de clous de girofle : verser 500 ml d’eau bouillante sur une cuillère à café de chaque ingrédient, laisser infuser pendant 24 heures, puis appliquer sur l’ensemble du pot de fleurs. Répéter deux fois ;
- Tabac : Faire infuser à la vapeur 50 g de tabac sec dans un litre d’eau bouillante pendant 2 jours. Pulvériser en 2 doses, à 5 jours d’intervalle ;
- Chélidoine : 100 g de chélidoine (séchée, disponible en pharmacie) sont versés dans 1 litre d’eau bouillante et infusés pendant 24 heures. Les feuilles sont traitées trois fois, à 10 jours d’intervalle ;
- Solution savonneuse : 1 litre d’eau, 20 g de lessive. Dissoudre et utiliser.

Solution savonneuse pour traiter les plantes d'intérieur contre les moucherons
Les produits prêts à l'emploi comprennent les aérosols Dichlorvos, Raptor, Raid, ou les liquides Actellic, Fufanon, Mospilan, Confidor.
Il faut manipuler ces plantes avec une extrême précaution. Cette procédure ne doit pas être effectuée dans un espace de vie. Par sécurité, vous pouvez créer une « serre toxique ». Pour ce faire, après le traitement, placez un sac intact sur la plante et entourez le pot afin de retenir l'air toxique pendant une période prolongée (4 à 5 heures).
Il convient de répéter toutes ces étapes une ou deux semaines plus tard, au cas où tous les œufs seraient encore vivants. Dans ce cas, la population augmentera rapidement à nouveau et tous les efforts auront été vains.
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Pour les insectes nuisibles vivant dans la terre des plantes d'intérieur, les méthodes de lutte diffèrent légèrement. Dans un premier temps, il est conseillé de capturer un maximum de mouches adultes afin de limiter leur reproduction. Placez des pièges collants autour du pot et créez des bandes collantes sur la terre.
Ensuite, on travaille le sol. Il faut d'abord cesser d'arroser la plante pour laisser le substrat sécher, ce qui ne fera qu'aggraver la situation des moucherons. Il est également nécessaire d'ameublir la terre.
Les remèdes traditionnels suivants sont utilisés pour détruire les insectes nuisibles :
- Solution de permanganate de potassium : Préparez une solution très diluée, à peine visible à l’œil nu, pour éviter de brûler les racines. Appliquez-la une fois par semaine pendant un mois.
- Ail : la recette est la même que dans la section précédente, mais pour un effet plus marqué, il faut également enrouler autour de la fleur des gousses d’ail pelées et légèrement abîmées afin qu’elles libèrent plus intensément leurs phytoncides.
- Attaque au soufre : immerger les allumettes, tête en bas, dans la terre et les y laisser pendant une semaine, en arrosant et en changeant les allumettes tous les deux jours.

Utiliser des allumettes pour lutter contre les moucherons - La cendre de bois a un double avantage : elle sert aussi d’engrais (mais seulement si la plante n’a pas besoin d’un sol acide, car la cendre l’alcalinise). Pour lutter contre les insectes nuisibles, saupoudrez-en la surface du sol. Les moucherons disparaîtront rapidement.

Cendres de bois - Tabac : vous pouvez faire une infusion ou simplement saupoudrer de la poudre sèche à la surface du sol.
- La cannelle : on utilise ici ses propriétés anti-putréfaction. Les moucherons n'auront tout simplement plus rien à manger. L'arôme qui embaumera la pièce sera un bonus agréable.
- Baume Zvezdochka : les moucherons n’apprécient pas les odeurs fortes, notamment celles des huiles essentielles de menthe poivrée et d’eucalyptus. Appliquez le baume sur les bords du pot.
- Une recette à base de comprimés antiparasitaires pour animaux sera également efficace contre les insectes du sol. Elle est décrite ci-dessus.
Une autre solution efficace consiste à remplacer le terreau. Cela nécessite de bien laver la plante après l'avoir sortie de son pot, ainsi que le pot lui-même. Lavez la plante avec précaution pour ne pas abîmer ses racines. Vous pouvez la rincer dans une infusion, dont les recettes sont fournies dans l'article. Utilisez du terreau neuf et faites-le sécher au four à 100 °C pendant une heure. Ajoutez ensuite un stimulateur de microflore, comme du vermicompost ou de la vermiculite.
Verser des substances toxiques sur le sol est également plus efficace dans une « serre toxique ». Si vous êtes certain que les moucherons ne se cachent pas dans les feuilles, vous pouvez recouvrir uniquement le pot de plastique, en laissant la partie aérienne de la plante découverte.
Le choix des médicaments préemballés doit être fait avec soin, en tenant compte des risques pour autrui. Des options peu toxiques existent, comme Actofit, Fitoverm, Agravertin, Fufanon et Inta-vir. Ces médicaments s'appliquent deux fois à une semaine d'intervalle.
Il existe également des produits granulaires à mélanger à la couche supérieure du terreau et à arroser. Leur action est un peu plus lente, mais ils restent efficaces. On peut citer par exemple Mukhoed, Bazudin et Grom-2.
Lors de la manipulation des produits, portez un équipement de protection : gants et masque. La zone de travail peut ensuite être nettoyée à l’eau.
Mesures préventives
La principale mesure préventive consiste à contrôler l'arrosage. Même si la plante est gourmande en eau, elle ne tirera probablement aucun bénéfice d'une eau stagnante, qui peut provoquer une fermentation.
Autres conditions pour prévenir l'apparition des moucherons :
- Maintenez la terre propre et retirez toutes les feuilles et tiges tombées. Certains recommandent de pailler la terre autour de la plante. Cependant, pour les plantes d'intérieur, cela est inutile. Le paillis est utilisé à l'extérieur pour protéger les plantes du soleil, du gel et du dessèchement du sol. À l'intérieur, ces facteurs climatiques n'existent pas.

Utiliser la vermiculite comme paillis - Utilisez les engrais sous forme d'infusions et de préparations, et non de matière organique. Il est parfois conseillé d'ajouter du thé ou du marc de café usagés, mais cela est déconseillé.
- Effectuez les procédures de désinfection immédiatement avant de planter une nouvelle plante pour la première fois : traitez le sol à la vapeur, au four ou au froid, ou versez de l’eau bouillante sur le pot.
- Surveillez le sol pour vous assurer que la couche supérieure a toujours le temps de sécher. Ameublissez le sol.
- Un bon drainage est essentiel. Lors de la plantation, veillez à ce que la plante reçoive suffisamment d'eau et que l'excédent s'écoule dans le plateau, évitant ainsi la stagnation.
Questions fréquentes que vous pourriez vous poser
Des experts répondent à d'autres questions sur les moucherons :
Parfois, une infestation de moucherons semble impossible à éradiquer, surtout si vous avez laissé vos fleurs être infestées sans vous en rendre compte. Mais même ce « désastre naturel » peut être surmonté en suivant les conseils de jardiniers expérimentés.
















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