Comment et avec quoi pailler les concombres en serre et en pleine terre ?

Concombres

Le paillage des concombres, en serre ou en plein champ, est une méthode efficace pour augmenter les rendements et protéger les cultures des mauvaises herbes et de la sécheresse. Ce procédé contribue à prévenir l'érosion des sols et améliore leur structure et leur qualité. Le terme « paillage » désigne l'action de recouvrir le sol pour en améliorer les propriétés. On utilise des matériaux naturels et artificiels. Parmi les matériaux organiques, on trouve la sciure de bois, les copeaux de bois, les résidus végétaux, le foin et l'herbe. Le paillis naturel nécessite un renouvellement constant : il attire les insectes qui, progressivement, consomment la couche protectrice. Cependant, en se décomposant, il se transforme en engrais pour le sol. D'autres alternatives existent, comme le gravier, les cailloux, le polyéthylène et d'autres matériaux conçus pour le paillage.

Avantages du paillis

Le paillage des concombres en pleine terre permet de conserver l'humidité et les protège des variations de température. Il n'est pas indispensable pour les concombres cultivés sous serre, mais présente des avantages. Par exemple, le désherbage régulier est inutile, car les mauvaises herbes ont beaucoup moins de chances de proliférer. L'eau s'évapore plus lentement et il est bien plus facile de maintenir un taux d'humidité optimal sous serre. Le paillis en serre empêche le sol de se dessécher et de former une croûte.

Le paillis offre :

  • protection contre les variations de température et les conditions climatiques extrêmes : vagues de froid soudaines ou sécheresse prolongée ;
  • Amélioration de la qualité et de la quantité des fruits : le paillis contribue à augmenter significativement les rendements ;
  • réduire l'arrosage : la couche supérieure retient l'humidité dans le sol, les concombres peuvent donc être laissés sans entretien pendant plusieurs jours ;
  • protection contre le soleil et la sécheresse ;
  • se débarrasser des mauvaises herbes ;
  • saturer le sol d'air, l'apparition de micro-organismes bénéfiques : cela réduit le besoin de buttage ;
  • préservation des nutriments apportés par les engrais ;
  • protection du système racinaire, situé assez près de la couche supérieure du sol.
Important!
Une seule opération de paillage peut réduire de deux semaines le temps nécessaire à l'apparition de la culture.

Les concombres paillés ne nécessitent pas de buttage. Les plants bénéficient d'un apport accru en nutriments, qui ne sont pas lessivés du sol traité. Les fruits sont beaucoup moins sensibles à la pourriture et aux maladies, et leur saveur s'en trouve améliorée après le paillage.

Scènes principales

En suivant la bonne séquence, vous optimiserez le processus sans nuire à vos concombres. Le début du printemps, lorsque le sol est chaud mais encore humide, est le moment idéal pour réaliser cette opération. La méthode de plantation vous aidera à comprendre comment pailler au mieux les concombres en serre ou en pleine terre. Trois options s'offrent à vous :

  • en continu, lorsque toutes les cultures sont uniformément recouvertes de paillis ;
  • en rangées, lorsque les rangées individuelles de plantations sont couvertes ;
  • se forme lorsque le paillis est disposé en cercle autour de la plante.
Important!
La méthode circulaire est efficace pour lutter contre les mauvaises herbes, mais elle ne permet pas de conserver l'humidité du sol.

https://youtu.be/K4HY8r80F_Y

La première étape consiste à nettoyer le sol : enlever les mauvaises herbes et les restes de paillis de la saison précédente. Ensuite, laissez sécher la zone pendant un certain temps.

La deuxième étape consiste à ameublir le sol. Creusez la couche supérieure sur une profondeur de 10 à 12 centimètres. Vous pouvez ensuite choisir le type de paillis (organique ou non organique), ainsi que la méthode de couverture et le type de plantation.

La troisième étape consiste à étaler une couche de paillis. Cette couche, d'une épaisseur maximale de cinq centimètres, doit être répartie uniformément sur les plates-bandes, en laissant la zone autour des semis dégagée. Vous pouvez pailler directement sur les zones plantées, en laissant les espaces entre elles intacts. Cependant, une couche uniforme sur toute la plate-bande est beaucoup plus efficace.

La quatrième étape consiste à travailler avec la culture. La couche de paillis ne nécessite pas d'arrosage régulier ; il suffit de l'humidifier une seule fois pour amorcer le processus de compostage. Ensuite, l'entretien des plantes se poursuit comme d'habitude. Soulevez périodiquement la couche pour détecter rapidement la présence de parasites.

Après la saison, la couche de paillis organique se transforme en humus. Il est préférable de détruire tout compost restant, car il peut abriter des virus et des agents pathogènes dormants. Si des symptômes de maladie apparaissent, la couche de paillis et la terre végétale doivent être retirées. Après désinfection, elles peuvent être remises en place.

Important!
En serre, le paillis doit être remplacé beaucoup moins souvent que pour les plantes cultivées en extérieur. En effet, le processus de compostage est beaucoup plus rapide en plein air.

Sélection des matières premières

Si votre objectif est d'améliorer la fertilité du sol, il est préférable d'opter pour un paillis organique qui interagit avec les concombres lorsqu'il est appliqué en serre ou dans la terre. Les couvertures minérales aident à retenir l'humidité et les nutriments, ce qui contribue indirectement à l'augmentation des rendements, bien que de façon moins efficace. En revanche, les matériaux artificiels sont réutilisables et ne nécessitent d'être remplacés qu'en cours de saison.

Fumier et humus

Les matières les plus naturelles et nutritives servent non seulement de paillis, mais enrichissent également le sol en nutriments. Le fumier augmente la concentration d'azote, essentiel aux premières phases de croissance. Il est généralement utilisé en mélange avec du foin, dilué de moitié environ. Le fumier est particulièrement adapté aux régions froides à fortes précipitations.

Le compost est considéré comme le milieu idéal pour le développement des bactéries bénéfiques. Une couche de paillis se décompose plus rapidement, se transformant en humus et réchauffant le sol. Il est idéal par temps froid et lors de pluies prolongées. Après la saison, il peut être laissé dans les plates-bandes comme engrais. L'humus possède des propriétés similaires et n'a pas besoin d'être retiré du jardin à l'automne.

Paille

Ce type de paillis maintient une température optimale et empêche la prolifération des limaces dans le jardin. La paille doit être étalée en une couche assez dense, jusqu'à 10 centimètres d'épaisseur. La paille fraîchement coupée est idéale, car elle ne freine pas la pousse du foin. Pour un résultat optimal, ajoutez 100 grammes de superphosphate et d'urée, ainsi que 60 grammes de sel de potassium, pour 5 kilogrammes de foin.

Herbe et feuilles

Beaucoup se demandent s'il est possible de pailler les concombres avec de l'herbe fraîchement coupée plutôt qu'avec du foin. L'herbe fraîchement coupée ne convient pas : après la récolte, il faut la laisser sécher au soleil pendant quelques jours, idéalement plusieurs. C'est indispensable pour éliminer les parasites. Le trèfle ou l'ortie sont les meilleurs choix, car ils sont très riches en nutriments. La couche doit avoir une épaisseur d'environ 7 centimètres.

Les feuilles mortes conviennent également comme paillis, surtout par temps chaud. Elles contribuent à réguler la température, à humidifier et à préserver le sol. Il est préférable de ne pas utiliser ce type de paillis par temps pluvieux, car il peut provoquer la pourriture et le développement de champignons.

Tourbe

Cet engrais améliore la structure du sol, augmente son taux d'humidité, le désinfecte et l'enrichit en nutriments. Ce paillis est appliqué en une couche d'environ 5 centimètres d'épaisseur et laissé en place après la fin de la saison de croissance. En hiver, la tourbe prépare le sol en retenant la chaleur et les nutriments.

Important!
Lorsqu'on utilise de la tourbe ou de la paille, il ne faut pas planter les jeunes plants trop profondément, sinon les cultures risquent d'être infectées par la jambe noire.

Sciure

Il est préférable de ne pas utiliser de matériaux frais pour le paillis, car ils peuvent absorber l'azote du sol, entraînant une perte de couleur verte et un retard de croissance. La sciure de bois légèrement compactée et décomposée convient parfaitement. Il est également conseillé de la compléter avec des solutions azotées pour éviter toute carence. La sciure de bois se fertilise avec de l'urée : 400 grammes pour 6 à 8 seaux de sciure. Pour ce faire, étalez la sciure sur une bâche en plastique, saupoudrez-la d'urée, arrosez et laissez reposer pendant deux semaines. Le paillis ainsi obtenu s'applique en une fine couche de 2 à 4 centimètres. La sciure de bois est particulièrement adaptée aux saisons chaudes, lorsque l'humidité du sol doit être maintenue. Pour ralentir la décomposition du paillis, utilisez une sciure de bois plus grossière.

Film

Il peut être blanc ou noir, plein ou perforé. Ce paillis inorganique est particulièrement adapté aux régions nordiques. Le film crée un effet de serre maximal, réchauffant le sol et accélérant la croissance des plantes. De plus, le polyéthylène empêche la pousse des mauvaises herbes. Dès l'apparition des premières pousses, il convient de percer des trous dans le tissu dense pour permettre à l'air de circuler. Chaque type de film présente ses propres avantages.

  • noir - attire la chaleur tout en bloquant les rayons ultraviolets, empêchant ainsi l'apparition des mauvaises herbes ;
  • blanc – réfléchit les rayons du soleil, empêchant les plantes de surchauffer et de se brûler ;
  • bicolore – pour les régions au climat changeant, elle combine les avantages des deux types ;
  • transparent – ​​contribue à créer un effet de serre tout en laissant passer la lumière.

Le film noir convient uniquement aux régions froides et peu ensoleillées. Sa couleur sombre absorbant mieux la lumière du soleil, les plantes risquent de surchauffer, voire de brûler. Pour éviter cela, recouvrez les plates-bandes d'une couche supplémentaire de paille.

Papier et carton

Un matériau insolite mais efficace pour retenir l'humidité et limiter la pousse des mauvaises herbes. Le carton d'emballage est idéal : plus épais et non peint, il suffit d'humidifier les feuilles, de les perforer, puis de les utiliser pour couvrir les cultures. Pour éviter que le carton ne se déplace dans le champ, on le leste avec des objets lourds comme des pierres ou des morceaux de métal.

Matériaux en vrac

On peut utiliser des pierres concassées, du gravier ou de l'argile expansée comme paillis. Cette couche est réutilisable et ne nécessite aucun remplacement. Il est important de protéger les plantes afin que leurs feuilles ne soient pas en contact direct avec le paillis. Les matériaux en vrac conviennent à toutes les régions : ils n'altèrent pas le sol, restent bien à plat et forment une couverture dense pour les cultures.

Erreurs lors du paillage

Un paillage mal réalisé peut nuire aux plantes et compromettre les récoltes futures. Le choix des matériaux et des méthodes de paillage dépend du climat, du type de sol et des conditions météorologiques actuelles. Certains matériaux conviennent aux climats froids et pluvieux, tandis que d'autres sont plus adaptés aux climats chauds et secs. Voici quelques erreurs courantes qui peuvent nuire aux cultures :

  1. Le contact entre la couche de paillis et la plante peut entraîner des maladies, des infestations et la transmission d'infections. Il est important de laisser suffisamment d'espace autour du jeune plant.
  2. Les matières premières fraîches ne conviennent pas au paillis ; elles pourrissent, attirent les parasites et favorisent l'apparition des limaces.
  3. Les films plastiques et autres matériaux inorganiques ne conviennent pas aux régions chaudes et ensoleillées. Leur utilisation peut provoquer des brûlures et une surchauffe.
  4. Il est préférable de pailler sur un sol réchauffé ; il ne faut donc pas le faire trop tôt si le sol n'a pas eu le temps de se réchauffer correctement.
  5. Les copeaux de bois peuvent gonfler excessivement et empêcher l'air d'atteindre les racines. Il est donc préférable de ne pas les utiliser par temps de pluie.

Veillez à appliquer une couche de paillis sur un sol meuble et exempt de mauvaises herbes. Les matières organiques se décomposent rapidement ; il est donc important de renouveler cette couche régulièrement, au moins deux fois par saison. Au premier signe de maladie, retirez immédiatement la couche supérieure afin d’éviter la propagation de l’infection.

Avis

Anton, 42

Je préfère pailler mes concombres avec des matériaux naturels : c’est plus écologique et cela favorise la récolte. J’utilise le plus souvent des tontes de gazon, que je répartis en couche épaisse en laissant un peu d’espace autour des concombres. Je tonds la pelouse au préalable et je laisse les plants se reposer un peu. J’ai récemment vu une vidéo où des gens utilisaient du carton comme paillis ; je compte essayer cette méthode cette saison.

Violetta, 54

À mon avis, le meilleur paillis pour les concombres est le gravier. Je préfère l'étaler sur les plates-bandes en début de saison, lorsque la terre est suffisamment réchauffée. Ce matériau est réutilisable, facile à déplacer et esthétique, donnant au jardin un aspect soigné. Il est important que le paillis ne recouvre pas les concombres, car cela peut favoriser l'apparition de la jambe noire. Il faut l'étaler assez fermement, en le soulevant de temps en temps pour vérifier l'état du sol.

Sergueï, 57 ans

Le paillage des concombres est une pratique bénéfique qui réduit les besoins en entretien. Il permet de conserver l'humidité et de maintenir la chaleur du sol, vous permettant ainsi de profiter de votre datcha une fois par semaine sans vous soucier de vos cultures. J'utilise un film plastique : transparent ou noir, selon la météo. L'important est de le perforer pour que les plants puissent respirer.

Le paillis sert à protéger les cultures de l'excès d'humidité ou de la sécheresse, à améliorer la fertilité du sol et à lutter contre les mauvaises herbes et les ravageurs. On peut recouvrir les cultures de matériaux inorganiques (film plastique, gravier, carton) ou organiques. Le choix de matériaux naturels est beaucoup plus vaste : foin, gazon, terreau de feuilles, sciure de bois, tourbe… Le paillis naturel se transforme en humus, améliorant ainsi la qualité du sol. Les matériaux inorganiques, quant à eux, sont réutilisables. En suivant quelques règles et recommandations de base, vous pouvez considérablement améliorer l'état de vos parterres grâce au paillis.

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