Un pommier, quel que soit son âge, peut être transplanté si nécessaire. Cette opération n'apportera pas de grand bénéfice à l'arbre, mais elle permettra de résoudre un problème précis pour le jardinier. Pour que le pommier supporte bien la transplantation, il est recommandé de la réaliser lorsque la sève ne circule pas, par exemple au début du printemps.
Objectif de la transplantation
Réfléchissez bien avant de planter un jeune arbre fruitier à son emplacement définitif afin d'éviter d'avoir à le transplanter ultérieurement. La transplantation, quelles que soient les circonstances ou le but recherché, a toujours un impact négatif sur un arbre, quel que soit son âge.
Pourquoi faut-il transplanter un pommier ?
- Si les arbres de votre verger sont devenus trop grands et se font de l'ombre les uns aux autres parce qu'ils sont plantés trop près les uns des autres, ils ont besoin d'espace et de lumière du soleil pour atteindre leur plein potentiel et produire de grosses pommes sucrées en abondance.
- Si un pommier présente une croissance et un développement ralentis par une structure de sol inadaptée, il est possible de fertiliser le sol, mais pas sa structure profonde. Deux solutions s'offrent alors : soit arracher l'arbre pour améliorer la structure du sol, soit le replanter.
- Si un jardinier modifie l'aménagement du jardin, par exemple si un pommier crée une ombre qui gênera les autres plantes. De même, si l'emplacement de l'arbre est remplacé par autre chose, comme une tonnelle, des lignes électriques, etc.
- Il peut être nécessaire de replanter si le jardinier sélectionne et cultive des plants destinés à la vente.
- Si un arbre est régulièrement inondé par les eaux souterraines ou de source, cela est dû à un mauvais emplacement lors de sa plantation. Il est important de tenir compte du niveau de la nappe phréatique et de la vulnérabilité du site aux inondations causées par les eaux de pluie et de fonte des neiges.
Dates de plantation
Les jardiniers débattent souvent de la meilleure période pour transplanter un pommier : au printemps ou en automne. Il est indéniable que l’automne est la saison idéale. Après la transplantation, l’arbre a besoin de temps pour développer ses racines et se fortifier. Transplanté au printemps, il doit consacrer toute son énergie à sa croissance.
Quel est le meilleur moment pour transplanter un pommier au printemps ?
- si le sol n'est pas de la terre noire ;
- si l'automne était sec et froid.
Si vous décidez de transplanter un pommier au printemps, choisissez un temps nuageux. Le soleil direct est déconseillé pour l'arbre transplanté.
La replantation d'arbres fruitiers est strictement interdite en été. Seuls les pommiers adultes peuvent être replantés en hiver. Toutefois, la température ne doit pas descendre en dessous de 5 °C.
Comment choisir un emplacement
Se préparer à dépenser replanter un pommier au printemps Lors du repiquage d'un arbre, il est crucial de bien le choisir afin d'éviter un second déplacement. Le jardinier doit prendre en compte tous les aspects de la transplantation. Négliger le moindre détail peut rapidement révéler les conséquences d'une mauvaise transplantation.
Comment choisir l'emplacement d'un pommier :
- La nappe phréatique ne doit pas se trouver à moins de 2 mètres de la surface du sol. Il faut tenir compte de la longueur du système racinaire de l'arbre, qui varie selon l'espèce. Si l'eau atteint les racines, celles-ci commenceront à pourrir et l'arbre finira par mourir.
- Le site de plantation doit être protégé du vent. Les fortes rafales peuvent endommager l'arbre transplanté, qui doit s'adapter à son nouvel environnement. De plus, le vent et les courants d'air auront un impact négatif sur son développement futur.
- Le meilleur type de sol est un sol limoneux et fertile. Les sols pauvres ne donnent pas de bons rendements de pommes. Les sols argileux, tourbeux et sableux ne conviennent pas à la plantation.
- Lors du choix d'un emplacement pour la plantation, tenez compte de la taille adulte de l'arbre, du diamètre de sa cime, de l'espace disponible et de l'ombrage potentiel qu'il pourrait causer aux arbres voisins. Un point d'eau est également indispensable ; l'arbre ne doit jamais être privé d'eau.
S'il n'existe aucun endroit dans tout le jardin qui réponde à 100 % des exigences, il faudra faire avec les moyens du bord. Pour améliorer les conditions de croissance du pommier, il sera nécessaire d'apporter quelques modifications à l'emplacement de plantation. Par exemple, ajouter les engrais nécessaires, créer une butte artificielle, assurer un bon drainage du sol, etc.
Préparation du trou et du plantule
Avant de replanter, il faut préparer l'emplacement et l'arbre. La taille du trou dépend de l'âge du pommier. Les jeunes plants nécessitent une préparation particulière.
Le trou pour la plantation de printemps est préparé à l'automne. Il doit être 1,5 fois plus large que la motte. On sait que le diamètre du système racinaire est approximativement égal à celui du collet, et le volume de la motte doit représenter au moins la moitié de celui du collet.

Caractéristiques de la préparation d'un trou pour la transplantation d'un pommier :
- On place une fine couche de terre au fond du trou ; elle se tassera au printemps et les racines de l'arbre ne s'enfonceront pas ;
- un mélange de fumier, de compost, de sable de rivière et de sciure de bois est versé sur la couche de sol ;
- Si la nappe phréatique est trop proche de la surface du sol (à moins de 2 m), il est nécessaire de prévoir un drainage de pierres concassées au fond de la fosse d'au moins 15 cm ;
- Sur les sols argileux, le trou est plus profond que d'habitude afin de poser une épaisse couche de drainage ;
- Si la transplantation est effectuée dans un sol sableux, au lieu d'un drainage, une couche retenant l'eau – limon ou argile – est placée au fond du trou.
Comment préparer un jeune plant pour la transplantation :
- Les branches sont taillées à 10-15 cm à l'aide d'un sécateur bien aiguisé. À défaut, les pousses risquent de se dessécher. La taille renforce l'organisme de l'arbre et facilite son adaptation à son nouvel emplacement. Les modalités de taille dépendent de l'âge de l'arbre transplanté. Toutes les branches mortes ou abîmées sont supprimées.
- Après avoir arrosé le sol, on déterre le jeune plant. On trace un cercle autour de l'arbre, dont le diamètre correspond à la longueur de la branche centrale du tronc. On creuse ensuite le sol jusqu'à une profondeur suffisante pour extraire l'arbre. Une fois le cercle formé, la terre est ameublie afin de ne conserver que la racine principale. L'arbre est alors transporté jusqu'à son emplacement définitif.
- Racines – Les racines endommagées ou malades sont taillées jusqu'aux tissus sains. Les racines trop longues et qui dépassent du reste de la plante sont raccourcies.
Comment transporter
Les modalités de transport dépendent de la taille de l'arbre et de la distance à parcourir. Cette étape exige une extrême prudence afin d'éviter d'endommager le système racinaire du pommier.
Options de transport :
- à la main – un petit arbre peut être transporté en tenant son tronc ;
- sur toile de jute - pratique pour transporter des arbres de taille moyenne ;
- sur un bouclier en bois - pour les arbres matures.
Les grands arbres anciens ne peuvent être déplacés qu'à l'aide d'engins mécaniques. Si le pommier est particulièrement précieux pour le producteur, il faut louer une pelle mécanique.
Les subtilités de la replantation dépendent de l'âge de l'arbre.
L'âge d'un arbre influe non seulement sur sa taille, mais aussi sur sa capacité d'adaptation à un nouvel emplacement. Les modalités de sa transplantation dépendent donc de son âge.
Annuel
À cet âge, les pommiers s'enracinent et se rétablissent facilement. Le repiquage de jeunes plants d'un an ne pose pas de problème majeur et aboutit généralement à une bonne implantation au nouvel emplacement.
Procédure de transplantation :
- Raccourcir la racine centrale d'un plant d'un an d'un tiers.
- Placez un tuteur de 1,2 à 1,3 m de long au centre du trou de plantation préparé. Il faudra y attacher le jeune plant après la transplantation.
- Placez soigneusement l'arbre dans le trou préparé de manière à ce que la racine centrale touche le monticule de mélange de terre, et répartissez les racines restantes uniformément le long de ses pentes.
- Placez le plant de façon à ce que son collet soit à 7-10 cm au-dessus du niveau du sol. Une fois le sol tassé, cette distance diminuera à 5-6 cm.
- Recouvrez d'abord les racines d'humus, puis d'une terre meuble et fertile. Tassez la terre avec vos pieds, en veillant à ne pas abîmer le collet. Il est essentiel de compacter le sol pour éliminer les poches d'air entre les racines.
- Attachez le jeune plant au tuteur avec de la ficelle. N'utilisez pas de fil de fer, car il endommagerait la fine écorce du jeune arbre.
- Créez un talus de terre autour du périmètre. Reculez d'environ 50 cm du tronc et creusez une tranchée de 30 cm de profondeur tout autour. Le talus empêchera l'eau de déborder du trou.
- Arrosez abondamment l'arbre transplanté, puis paillez le trou avec de la terre ou du compost. Le paillis retient l'humidité, empêchant la formation d'une croûte et la pousse des mauvaises herbes.
deux et trois ans
Entre 2 et 3 ans, les pommiers s'adaptent plus facilement à un nouvel emplacement. À cet âge, l'arbre accumule les forces nécessaires pour s'adapter à son nouvel environnement.
Caractéristiques de la greffe :
- L'arbre est de petite taille, la transplantation peut donc se faire seul ;
- La transplantation s'effectue par la méthode de transbordement, en retirant l'arbre avec la terre et les racines exposées.
La technique de replantation des pommiers de 2 à 3 ans est pratiquement identique à celle utilisée pour transplanter les jeunes plants d'un an :
- L'arbre est déterré, en enlevant toute la longueur de la racine centrale.
- L'arbre est déposé sur un monticule de terre formé dans le trou de plantation. Les racines sont étalées sur le monticule et le tronc est attaché au support.
- Versez 10 litres d'eau dans le trou et attendez qu'elle soit absorbée.
- Ils remplissent le trou de terre et la compactent.
- Arrosez à nouveau l'arbre avec un ou deux seaux d'eau.
- Saupoudrez le cercle formé par le tronc de l'arbre de sciure de bois ou d'aiguilles de pin.
- Chaque semaine, on verse 2 à 3 seaux d'eau sous le pommier transplanté.
enfants de quatre et cinq ans
À l'âge de 4 à 5 ans, un pommier est un arbre imposant doté d'une cime assez large. La transplantation de ces arbres est beaucoup plus difficile que celle des arbres âgés de 2 à 3 ans.
Caractéristiques de la transplantation de pommiers âgés de quatre à cinq ans :
- Il est recommandé de transplanter ces arbres à l'automne – au printemps, leurs chances de survie sont trop faibles.
- Le diamètre du système racinaire atteint 1 m, et pour déterrer un arbre de 4 à 5 ans, il faut un assistant ;
- Pour extraire les racines du sol, on utilise une planche comme levier ; elle est placée sous la motte de racines.
- Les racines qui dépassent de la motte sont taillées.
- Pour transporter le pommier jusqu'au lieu de plantation, vous aurez besoin d'une charrette ou d'une planche de transport.
- Ensuite, la transplantation s'effectue dans le même ordre que pour les pommiers âgés de 2 à 3 ans.
Dix et quinze ans
Transplanter un pommier adulte est difficile en raison de son volume. Il est impossible de réaliser cette opération seul.
Caractéristiques de la greffe :
- Il est recommandé de replanter les arbres de 10 à 15 ans au printemps. Si vous les replantez en automne, ils risquent de ne pas avoir le temps de s'enraciner avant les premières gelées.
- La profondeur de la motte de terre extraite doit être d'au moins 0,6 m. Sa largeur dépend de l'âge de l'arbre : 120 à 130 cm pour les pommiers de 6 à 8 ans, 140 à 180 cm pour ceux de 9 à 12 ans et 200 cm pour ceux de 10 à 15 ans.
- Les racines qui dépassent de la motte sont taillées ou coupées, selon leur épaisseur.
- Toutes les coupes sont traitées avec du goudron de jardin.
- Il est recommandé d'attacher les branches des pommiers adultes avec de la ficelle autour des branches charpentières.
- Lors de la transplantation du pommier, L'élagage est nécessaire.
Caractéristiques de la transplantation de différentes variétés de pommiers
Lors de la replantation de pommiers, il est important de tenir compte non seulement de leur âge, mais aussi des caractéristiques de leur espèce. Actuellement, les arbres compacts et productifs – nains et colonnaires – sont de plus en plus prisés. Avant de replanter ces arbres, il est important de prendre en compte certaines subtilités.
De colonne
Les pommiers colonnaires sont des arbres compacts qui peuvent être plantés à 0,5 m d'intervalle. Les jeunes plants d'un an s'enracinent le mieux. La technique de transplantation est quasiment identique à celle des pommiers classiques.
Éléments à prendre en compte lors de la replantation de variétés colonnaire :
- La meilleure période pour une transplantation se situe entre fin mars et début avril ;
- Lorsqu'on creuse, il est important de ne pas endommager les racines et de laisser plus de terre dessus ;
- Les racines des pommiers colonnaires sont compactes et superficielles, il n'y a donc aucun problème pour les déterrer ;
- Les pommiers colonnaires ne tolèrent pas l'excès d'humidité, c'est pourquoi une épaisse couche de drainage est prévue au fond du trou.
Nain
Les pommiers nains sont plantés à deux mètres d'intervalle. Leur transplantation s'effectue selon les techniques classiques, mais plusieurs points importants sont à prendre en compte. La complexité de cette opération est principalement liée aux particularités du système racinaire des arbres nains : leurs racines se développent presque en surface, sans pénétrer profondément dans le sol.
Caractéristiques de la greffe :
- profondeur du trou de plantation – 50 cm, largeur – 70 cm ;
- Le système racinaire étant superficiel, il est plus facile de déterrer un arbre nain qu'un arbre ordinaire ;
- Comme le système racinaire de ces pommiers est court, ils peuvent être plantés dans des zones où la nappe phréatique est peu profonde.
Erreurs lors de la transplantation
Les arbres transplantés ne s'adaptent pas toujours à leur nouvel emplacement. Souvent, ils s'enracinent mal, leur croissance est ralentie, et ils finissent même par mourir.
Erreurs courantes :
- Les jardiniers inexpérimentés transplantent souvent de nouveaux arbres à la place des anciens. Cette pratique est strictement interdite. Lorsqu'un pommier adulte pousse depuis plusieurs années, le sol s'appauvrit. Si vous y plantez un autre pommier, sa croissance sera ralentie et sa production diminuera considérablement.
- Si le collet de la racine est enterré plus profondément que la normale, l'arbre risque de ne pas s'enraciner. Recouvert de terre, le collet commence à pourrir, ce qui favorise l'infection par des maladies et entraîne la mort de l'arbre.
- Nombreux sont les jardiniers qui arrosent excessivement un arbre transplanté, espérant ainsi favoriser sa reprise rapide et vigoureuse. Or, un arrosage excessif nuit en réalité à sa survie.
N'hésitez pas à transplanter les pommiers au printemps. C'est parfois le seul moyen de sauver l'arbre ou d'augmenter sa production. Si la transplantation est effectuée correctement, en tenant compte des caractéristiques du pommier transplanté, de son âge et de son espèce, il prospérera et se rétablira rapidement.

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